LePère Noel est une ordure !!!! (Page 1) — L'estaminet — Forum Bière — Forum bière - discutez sur vos bières préférées et détendez-vous dans son estaminet en discutant de tout et de rien. Chapeaude Mr Preskovitch - Doubitchou (Le père noel est une ordure) Panier . article (vide) Aucun produit idéal pour compléter votre déguisement de: Mr Preskovick. lors d'une soirée sur le thème: Film, Cinéma, Humour. Chapeau fabriqué dans nos ateliers de Corbeil Essonnes. à base de Fourrure acrylique et feutrine . tour de tête (55/57) Ce SiLe Père Noël est une ordure est devenu culte, ce n'est assurément pas seulement pour la petite robe léopard de Katia La pièce du Splendid - dans sa version originale - enchaîne les répliques chocs : entre la délicatesse de Mr Mortez ("Je n'aime pas dire du mal des gens, mais effectivement, 1déc. 2012 - Et nous voici au soir fatidique du réveillon de Noël. Après le film de ce soir, plus aucune obligation de poursuivre cette thématique des Noëls irrévérencieux ne me sera faite, puisque la date du prétendu Déguisementdu Père noël est une ordure 19,90 € TTC Disponible Mon déguisement comprend le manteau long à capuche la ceinture la barbe EN COUPLE, C'EST 5 % de REMISE IMMEDIATE- CLIQUEZ ICI - Taille SqVZsB. Culture Qui se méfierait du célèbre bonhomme rouge à la barbe blanche ? Tueurs, braqueurs et pédophiles l'ont vite compris et savent en profiter. Le Père Noël n'est pas toujours gentil, honnête et désintéressé... © Copyright Apple, Inc., 2015 Gare au Père Noël. L'habit ne fait pas toujours le moine et sous la houppelande peut se cacher un tueur, un violeur, un braqueur, un pédophile ou encore un escroc. Le cadeau qu'il apporte n'est pas forcément le bienvenu. Le Père Noël exterminateur Le 25 décembre 2011, vers 11 h 30, la police de Grapevine une banlieue de Dallas débarque dans le pavillon de la famille Yazdanpanah, alertée par un appel téléphonique. Sur place, les policiers découvrent sept cadavres, dont celui du Père Noël. Ils sont encore fumants, le crime vient d'être perpétré. Apparemment, la famille était en train d'ouvrir ses cadeaux déposés sous le sapin. Le Père Noël tient un pistolet à la main et un second est abandonné sur le sol. Visiblement, après avoir gratifié d'un pruneau chacun, le bonhomme à barbe blanche s'est suicidé. Sous le déguisement, les flics découvrent Aziz, le père de famille, qui a massacré son épouse, sa fille et son fils, la sœur de son épouse, son mari et leur fille. L'enquête révèle que son épouse venait de le quitter après une condamnation pour escroquerie. Il aurait été la victime d'un coup de folie. Le Père Noël Rambo Le 24 décembre 2008, une demi-heure avant minuit, la fête bat son plein dans le pavillon de la famille Pardo, à Covina, une banlieue de Los Angeles. Le père de famille Bruce Jeffrey est absent car son épouse a obtenu le divorce quelques jours auparavant. Environ 25 personnes sont présentes. Soudain, la sonnette de la porte d'entrée retentit, Leticia, 8 ans, se précipite pour ouvrir la porte. Elle découvre avec ravissement le Père Noël. Elle n'a pas le temps de sauter dans ses bras que celui-ci brandit un pistolet avant de lui tirer une balle en pleine figure. Puis il poursuit le carnage parmi les invités abasourdis qui s'affalent. C'est alors qu'il déballe le cadeau qu'il tient à la main. C'est un lance-flamme ! Finalement, le Père Noël massacre neuf personnes qui périssent sous les balles ou dans les flammes. Avant de s'enfuir, il enlève son costume laissant apparaître le visage de Bruce Jeffrey Pardo, venu se venger de son épouse et de ses proches. Il saute dans sa voiture pour se rendre chez son frère, à une trentaine de kilomètres de là, où il se fait sauter le caisson. Le Père Noël pilleur de banque Le 10 juin 2014, les employés d'une banque de Floride voient débarquer un Père Noël portant un paquet rouge dans les bras. Il le dépose sur le comptoir, affirmant qu'il contient une bombe. Le caissier lui remet une liasse de billets avant de le voir disparaître dans la rue, abandonnant son paquet sur le comptoir. Vérification faite, celui-ci ne contient aucun explosif. Le Père Noël peloteur En novembre 2013, Herbert John, un Américain de 62 ans à la longue barbe blanche, est engagé pour jouer le Père Noël dans un centre commercial de Hingham, dans le Massachusetts. Il doit se faire prendre en photo avec les enfants. À ses côtés, une jeune fille de 18 ans joue un elfe. Le 27 novembre, celle-ci se rend au commissariat pour accuser le Père Noël d'être un vieux pervers lui ayant pincé les fesses avant de lui susurrer des propositions malhonnêtes à l'oreille. Il plaidera non coupable, prétendant que c'est l'arrière-train de l'adolescente qui est venu au contact de sa main. Le Père Noël pédophile Depuis des années, Daniel Walter Gyselinck, 58 ans, incarne le Père Noël dans la petite ville de Barrie, au nord de Toronto. En tout bien tout honneur. Mais en juin 2009, la police effectue une descente chez lui et découvre 90 000 images pornographiques et 1 211 vidéos clips mettant en scène des abus sexuels sur enfants. Ainsi que des milliers de jouets et d'animaux en peluche. Plaidant coupable, il a été condamné à 40 mois d'emprisonnement. Le Père Noël voleur de cadeaux Le 25 décembre 2010, vers 5 heures du matin, entendant du bruit, un père de famille de Le Port La Réunion se lève pour se rendre dans le salon. Il tombe nez à nez avec le Père Noël en train de s'emparer des cadeaux posés sous le sapin. Celui-ci parvient à s'enfuir, emportant une console de jeu, un chéquier et un portefeuille. Le Père Noël récidiviste Le 24 décembre 2012, un Nantais de 29 ans incarcéré à la prison de Nantes profite d'une permission du week-end pour braquer un magasin U Express de Mésanger, près d'Ancenis. Il revêt l'habit du Père Noël, pénètre dans le magasin où il séquestre sous la menace d'un pistolet neuf employés. Après s'être emparé de 3 000 euros, il s'enfuit à bord de la voiture du directeur du magasin. Il sera confondu quelques jours plus tard. Le Père Noël flic À l'inverse, des policiers peuvent également revêtir les habits du Père Noël pour coincer des malfaiteurs. C'est la technique employée le 24 décembre 2010, par un flic de Cadane, en Sicile, désireux de prendre le mafioso Salvatore Politini sur le fait. Un commerçant l'a informé du racket dont il fait l'objet de la part de Politini, qui lui réclame 260 euros par mois en échange de sa protection. Le policier enfile une houppelande et une barbe avant de distribuer des bonbons aux enfants sur un parking voisin du commerce racketté. Au moment où Politini vient chercher son argent, il le prend sur le fait et peut procéder à son arrestation. Joyeux Noël ! Je m'abonne Tous les contenus du Point en illimité Vous lisez actuellement Parfois, le Père Noël peut cacher une ordure sous sa houppelande 3 Commentaires Commenter Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point. Publié le 29/03/2014 à 0h00 Les rues du centre-ville angérien ont été baignées d’une douce folie hier. Les lycéens de la ville ont commémoré le Père Cent. Ils ont rivalisé d’ingéniosité pour se déguiser à l’image des héroïnes des films Le Père Noël est une ordure » ou encore Black Swan ». photo ph. b. Vous parcourez peut-être ces lignes parce que vous venez de lire le billet publié dans Le Monde, à la une du cahier Sciences & Technos » du samedi 24 décembre 2011, et que vous avez voulu en savoir un peu plus ? Alors bienvenue ! Le format de cette carte blanche » oblige à la concision, et ne permet guère ni de créditer ni a fortiori de citer de façon suffisamment détaillée les recherches et les publications sur lesquelles je me suis appuyé pour la rédiger. Les sciences sociales, comme les autres sciences, ne sont pas le produit d’un exercice solitaire et en apesanteur de la pensée. Aussi, tant que durera cette tribune, je vous propose de retrouver ici, sur ce blog, au moment de la parution de chacune de ces cartes blanches », un billet plus long dans lequel j’essaierai de développer mon propos, d’apporter un certain nombre de compléments, de pistes supplémentaires de réflexion… et surtout des suggestions de lectures ce sera une façon de rendre à mes collègues ce que je leur aurai emprunté pour écrire ces cartes blanches ». Pour cette deuxième carte blanche », date oblige, j’ai choisi d’aborder la grave question de l’existence du Père Noël, et à tout seigneur tout honneur en quelque sorte, le premier texte que j’y cite, de façon trop elliptique donc, est sûrement le texte le plus fameux des sciences sociales du Père Noël, puisque l’auteur en est l’anthropologue Claude Lévi-Strauss. Dans cet article paru dans Les Temps modernes en 1952, et intitulé Le Père Noël supplicié », Lévi-Strauss part d’un fait divers la pendaison, puis l’immolation d’une effigie du Père Noël sur le parvis de la cathédrale de Dijon en décembre 1951, devant plusieurs centaines d’enfants des patronages rassemblés pour l’occasion – fait divers qui témoigne en creux de l’engouement rapide suscité par le rituel de Noël et la figure du Père Noël au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Pour l’anthropologue, c’est une occasion unique Ce n’est pas tous les jours que l’ethnologue trouve ainsi l’occasion d’observer, dans sa propre société, la croissance subite d’un rite, et même d’un culte ; d’en rechercher les causes et d’en étudier l’impact sur les autres formes de la vie religieuse ; enfin d’essayer de comprendre à quelles transformations d’ensemble, à la fois mentales et sociales, se rattachent des manifestations visibles sur lesquelles l’Église – forte d’une expérience traditionnelle en ces matières – ne s’est pas trompée, au moins dans la mesure où elle se bornait à leur attribuer une valeur significative. » La question que pose Lévi-Strauss est évidemment la suivante quelles sont les raisons qui ont poussé les adultes à inventer le Père Noël ? Pour y répondre, il commence par montrer que derrière l’apparence de la nouveauté, il y a un assemblage de nombreux rites très anciens, qui se trouvent ainsi bricolés, reconfigurés, et revitalisés – et ce bricolage produit très clairement ce qui s’apparente à un rite de passage ou d’initiation, organisant la coupure entre ceux qui ne savent pas et ceux qui savent, et le passage d’un groupe à l’autre. Et que l’on remonte dans le temps jusqu’à l’époque romaine, ou que l’on se déplace dans l’espace vers les sociétés amérindiennes, ce que montre la comparaison avec d’autres rites similaires, selon Lévi-Strauss, c’est qu’en réalité c’est notre idée de la mort et le rapport que nous entretenons avec elle qui sont à chaque fois en jeu. En séparant des initiés les adultes et des non-initiés les enfants, chaque société met en effet en scène une autre coupure fondamentale, entre les vivants et les morts, les enfants étant ici invités à figurer les morts. Le Père Noël ne serait pas de ce point de vue une invention récente, mais seulement la relecture contemporaine de rites vieux de plusieurs dizaines de siècles, à travers lesquelles une société prie ses enfants pour qu’ils consentent, en croyant au Père Noël, à aider les adultes à croire en la vie » Cette croyance où nous gardons nos enfants, que leurs jouets viennent de l’au-delà, apporte un alibi au secret mouvement qui nous incite, en fait, à les offrir à l’au-delà, sous prétexte de les donner aux enfants. Par ce moyen, les cadeaux de Noël restent un sacrifice véritable à la douceur de vivre, laquelle consiste d’abord à ne pas mourir. » p. 1589 LEVI-STRAUSS Claude, Le Père Noël supplicié », Les Temps modernes, mars 1952, pp. 1572-1590, rééd. Sables, 1996. L’article de Claude Lévi-Strauss est disponible en ligne depuis cinq jours seulement, grâce aux Classiques des sciences sociales ! Chouette cadeau de Noël ! C’est ici Sur la question de la croyance au Père Noël, la sorte de sociologie qu’incarne Gérald Bronner, que je cite ensuite, met en œuvre une approche très différente de celle de Claude Lévi-Strauss, voir résolument antagonique là où Lévi-Strauss faisait clairement l’hypothèse que le sens profond d’un mythe comme celui du Père Noël échappe largement aux acteurs sociaux, la sociologie de Gérald Bronner, inspirée en cela par les travaux de Raymond Boudon, s’efforce au contraire de se placer justement du point de vue des individus, pour tenter de comprendre les bonnes raisons » de croire ce qu’ils croient. Et ce que montre son enquête, racontée d’abord dans un article des Cahiers internationaux de sociologie, ensuite dans un chapitre de Vie et mort des croyances collectives 2006, c’est d’abord que les enfants ont effectivement de bonnes raisons » de croire au Père Noël, et qu’il faut donc leur supposer une forme de rationalité quand ils adoptent cette croyance celle-ci est en effet fondée sur des preuves lettres, traces de pas dans la neige… et la crédibilité de la parole parentale ; et il ne faut pas négliger non plus le caractère heuristique de cette croyance, puisqu’elle fournit une explication efficace à l’origine des cadeaux au pied du sapin. Ou bien il faudrait admettre que les adultes se trompent, ce qui peut sembler encore plus invraisemblable… Enfin, c’est une croyance rationnelle même au sens de la rationalité utilitariste, puisque un certain nombre d’enquêtés racontent l’avoir entretenue par crainte que les cadeaux cessent s’ils cessaient de croire au Père Noël. L’hypothèse de la rationalité individuelle permet également de bien rendre compte des raisons de l’abandon de la croyance au Père Noël, à l’âge de sept ans en moyenne. Les enquêtés sont d’ailleurs pour la très grande majorité d’entre eux parfaitement capables de se remémorer ces raisons. Et malgré le coût psychologique potentiel de l’abandon d’une croyance auparavant si fermement ancrée, dans la majorité des cas, la fin de la croyance ne provoque aucune crise profonde parce qu’ils ont l’assurance qu’ils continueront à recevoir des cadeaux, et aussi parce qu’on entre ainsi dans le secret des grands par exemple pour continuer de faire croire aux plus petits… Surtout, s’il y avait eu auparavant de bonnes raisons de croire au Père Noël, il y aussi, à ce fameux âge moyen de sept ans, de bonnes raisons de cesser d’y croire. Trois bonnes raisons en réalité, la dissonance, la concurrence et l’incohérence un élément externe vient ruiner la crédibilité de la croyance on reconnaît un parent sous le déguisement du Père Noël, une meilleure explication est disponible elle est proposée par les copains, qui affirment que ce sont en réalité les parents qui offrent les cadeaux, un élément interne vient ruiner la crédibilité invraisemblance du mythe, impossibilités physiques, . Conclusion de Gérald Bronner c’est bien une forme de rationalité qui prévaut aussi bien dans le mécanisme de la croyance au Père Noël, que dans le mécanisme de l’abandon de la croyance au Père Noël. BRONNER Gérald, Contribution à une théorie de l’abandon des croyances la fin du Père Noël », Cahiers internationaux de sociologie 1/2004 n° 116, p. 117-140 BRONNER Gérald, Vie et mort des croyances collectives, chapitre IV Les croyances finissent par disparaître l’exemple du Père Noël », Hermann, coll. Société et pensées », 2006, pp. 99-127. Il reste encore une énigme à résoudre si nous avons cessé, d’y croire nous-mêmes, pourquoi alors continuons-nous de façon aussi acharnée à faire croire » au Père Noël ? Pourquoi voulons-nous si fort que nos enfants y croient ? Pour mesurer cet acharnement, qui confine au complot, il suffit de constater les tollés que soulèvent régulièrement les gaffes » de journalistes ou de publicitaires insinuant que le Père Noël n’existe pas. Et pour l’expliquer, on peut préférer une approche fonctionnaliste », suggérée dans un billet de Frédérique Giraud autrement dit, quelles sont les fonctions sociales que ce rituel permet d’assurer ? Ce que montre l’enquête de Gérald Bronner, c’est que de tous les éléments qui composent le mythe du Père Noël, c’est le rituel des cadeaux qui en est considéré par les enquêtés comme la composante la plus centrale. Et ce rituel, on peut le comprendre en creux à partir du fameux Essai sur le don 1923-1924 de l’ethnologue Marcel Mauss celui-ci montre que, dans toutes les sociétés, il y a plus dans l’échange que les choses échangées, et qu’il y a en particulier l’obligation de réciprocité en donnant, le donateur oblige le donataire à rentrer dans l’échange, le soumet à une obligation sociale de rendre qui fonde les relations sociales en même temps qu’elle les pacifie. MAUSS Marcel 1923-1924, Essai sur le don. Forme et raison de l’échange dans les sociétés archaïques », L’Année sociologique. Disponible en ligne On peut donc considérer que le mythe de Noël a une fonction sociale d’institution de la famille, et à travers elle de la société. C’est d’ailleurs ce que confirment les approches statistiques des échanges de cadeaux à Noël une enquête réalisée en 1985 montrait en effet une égalité parfaite, au niveau de chaque ménage, entre flux de cadeaux en entrée 32% du total des cadeaux échangés et en sortie 31% des cadeaux, le dernier tiers correspondant aux cadeaux échangés à l’intérieur du ménage. L’équilibre est même tel qu’il traite aussi de parfaitement identique la famille du père et la famille de la mère… Les articles les plus souvent donnés en cadeau à l'intérieur et à l'extérieur des ménages à l'occasion des fêtes de fin d'année HERPIN Nicolas Herpin, VERGER Daniel 1985, Flux et superflu, l’échange des cadeaux en fin d’année », Économie et statistique, n° 173 Cela dit, cette fonction sociale de régulation familiale et sociale, le Père Noël la remplit d’une façon bien particulière comme le fait remarquer Jacques Godbout dans L’esprit du don 1992, le rituel des cadeaux de Noël est l’un des phénomènes les plus étonnants du don moderne » en effet, les donateurs réels les parents y officient masqués, et tout s’y passe à l’évidence comme s’ils voulaient ainsi se soustraire à toute forme de reconnaissance, en introduisant le paravent du Père Noël. GODBOUT CAILLE Alain, L’esprit du don, Paris, La Découverte, coll. Textes à l’appui », 1992, disponible en ligne L’hypothèse que l’on peut alors raisonnablement faire, en s’appuyant justement sur la théorie du don développée par Marcel Mauss, c’est que l’énergie déployée à entretenir les enfants dans la croyance au Père Noël a pour fonction de les délivrer de l’obligation de rendre, de les exempter de devoir rembourser à leurs parents les dettes que ces cadeaux leur feraient autrement contracter ; c’est, autrement dit, les libérer au moins symboliquement de la dette sociale impossible à rembourser qu’on tous les enfants envers leurs parents, et dont le montant comprend évidemment bien d’autres choses que les seuls cadeaux de Noël. A contrario, une bonne preuve de cela, c’est qu’à partir du moment où l’on ne croit plus au Père Noël, on est généralement justiciable de devoir soi-même faire à son tour des cadeaux de Noël, à ses parents, à ses frères et sœurs… Cette hypothèse n’est évidemment pas la seule explication possible. Mais quoi qu’il en soit, il faut bien constater que ce qui se joue ici ne concerne et ne regarde pas seulement la famille – mais à travers elle en réalité la société tout entière. Autrement, on ne peut que s’étonner, comme le fait Jacques Godbout dans le livre déjà cité plus haut, de voir même l’appareil étatique se mettre au service du complot de Noël, et y consacrer même des sommes importantes depuis 1962 en effet, la Poste a instauré un service de réponse aux lettres adressées au Père Noël, qui se trouve à Libourne, et traite ainsi chaque année plusieurs centaines de milliers de courriers. Il y a plus étonnant encore le modèle de réponse utilisé lors de la toute première année de l’inauguration de ce service, en 1962 donc, avait été rédigé, de sa main même voir ci-dessous, par la sœur de Jacques Marette, le Ministre des PTT de l’époque, qui n’était autre que… la psychanalyste Françoise Dolto ! Sois sage, travaille bien »… La consigne de la psychanalyste déguise mal la fonction de pacification sociale dont est imprégné le mythe de Noël. Ou du moins dont il était imprégné au début des années soixante… Mais un demi-siècle plus tard, et plus de quarante ans après mai 68, les choses ont-elles tellement changé ? Ce n’est pas certain. Comme le montre un article du Monde paru il y a quelques jours[1], les détracteurs du mensonge de Noël restent peu nombreux exception faite par exemple du psychologue Stéphane Barbery, comme le montre ce billet de 1999, intitulé Le Père Noël est-il une ordure ? » et du côté de la psychanalyse, on continue d’en trouver de très chauds partisans. Et est-ce un hasard si, la psychanalyste appelée à la rescousse du Père de Noël dans l’article du Monde, Claude Halmos, a justement longuement travaillé avec Françoise Dolto ? Au total, à travers Noël, c’est bien la famille et la société qui se célèbrent mutuellement, pour le meilleur la pacification des rapports sociaux entre générations, l’intégration sociale, mais aussi parfois pour le pire il n’est pas interdit d’y voir aussi une instance vitale du capitalisme marchand quelle part de leur chiffre d’affaires les entreprises de la grande distribution réalisent-elles à Noël ?, le symbole le plus spectaculaire du triomphe sans partage de la société de consommation… Et un élément actif de la reproduction des stéréotypes sexués l’article que vient de publier Xavier Molénat sur le site internet du magazine Sciences Humaines montre, en s’appuyant sur les travaux de la sociologue Mona Zegai, à quel point la sexuation des cadeaux de Noël et de leur mise en scène dans les catalogues de jouets est de plus en plus forte. MOLENAT Xavier 2011, Jouets des catalogues plus que jamais en rose et bleu », Sciences Humaines, lundi 19 décembre 2011 ZEGAI Mona 2010, Trente ans de catalogues de jouets mouvances et permanences des catégories de genre », in Actes du colloque Enfance et cultures regards des sciences humaines et sociales, sous la direction de Sylvie Octobre et Régine Sirota Paris, 2010. ZEGAI Mona 2010, La mise en scène de la différence des sexes dans les jouets et leurs espaces de commercialisation », Les cahiers du genre, n°49, 2010 ZEGAI Mona 2008, La fabrique du genre à travers le jouet », Chantiers politiques, n° 6, 2008 Pour en savoir encore plus… CAPLOW Theodore 1982, Christmas gifts and kin networks », American Sociological Review, 1982, n° 47; CAPLOW Theodore 1984, Rule enforcement without visible means Christmas gifts in Middletown », American Journal of Sociology, vol. 80, n° 6 CONNELLY Mark 1999, Christmas, a social history, Publishers GODBOUT Jacques 1997, Recevoir c’est donner », Communications, n° 65, p. 35-49 GODELIER Maurice 1996, L’Énigme du don, Fayard ISAMBERT François-André 1976, La fin de l’année. Études sur les fêtes de Noël et du Nouvel An à Paris entre décembre et janvier 1976 », Travaux et documents du Centre d’études sociologiques, Paris V ISAMBERT François-André 1982, Le Sens du sacré. Fête et religion populaire, Éditions de Minuit, Le sens commun » MARLING Karal Ann 2000, Merry Christmas, Celebrating America’s Greatest Holiday, Harvard MILLER Daniel 2001, Unwrapping Christmas, Clarendon Press, Oxford University Press, 1ère éd. 1993 MONTJARET Anne, CHEVALIER Sophie 1998, Les cadeaux à quel prix ? », Ethnologie française, n° 4, octobre-décembre 1998 VAN GENNEP Arnold 1958, Le cycle des douze jours, de Noël aux Rois », Manuel de folklore français contemporain, t. I, vol. 7, Éditions Picard, Grands manuels » [1] RAZEMON Olivier, Le Père Noël, une histoire à dormir debout », Le Monde, dimanche 18 – lundi 19 décembre 2011, p. 24 Mots-clés Anthropologie, Cadeaux, Claude Lévi-Strauss, Croyances, Daniel Verger, Don, Famille, Françoise Dolto, Gérald Bronner, Jacques Godbout, Marcel Mauss, Mona Zegai, Nicolas Herpin, Noël, Père Noël, Psychanalyse, Religion, Xavier Molénat Joyeux noel mon garçon HO HO HO ! Magnifique cadeau "À l'époque, on avait des myocardites pour Noël !" C'est bien un vaccin du contre le covid au moins ?Edit putain oui Message édité le 23 décembre 2021 à 133842 par ChienBizarre Je veux ce cadeau Ça se passe à bordeaux pour info Litteralement ce sticker Le 23 décembre 2021 à 133804 C'est bien un vaccin du contre le covid au moins ?Edit putain oui Effectivement j’ai mis le lien que tu as dû voir Le père fouettard Il a tellement de la chance ça mérite la peine de mort pour immoralité Le 23 décembre 2021 à 133859 Litteralement ce sticker ils se disent même pas que, peut être, oui peut être, cet enfant qu'il a lui même piquer aura une complication de sa ca pour sauver un boomer de 75 ans. Le déguisement de père Noël le plus eco plus que j'ai vu Le gars qui évoque le moins le Père Noël depuis le noir dans le père Noël est une ordure Victime de harcèlement en ligne comment réagir ? Actualité Culture Avant de devenir un film réalisé par Jean-Marie Poiré, la pièce a été écrite et jouée en 1979 par le troupe du Splendid Josiane Balasko, Marie-Anne Chazel, Christian Clavier, Gérard Jugnot, Thierry Lhermitte, Bruno Moynot. La pièce et le film racontent une permanence téléphonique un soir de Noël, "SOS Détresse Amitié". Les situations les plus loufoques s'enchaînent au fur et à mesure de l'arrivée de marginaux et farfelus. Devant le succès, la troupe du Splendid a déménagé au théâtre de la Gaité-Montparnasse, avant une tournée triomphale portée par le succès au cinéma, au même moment, du premier film de la troupe "Les Bronzés". Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement 35 ans après, Pierre Palmade proposera dès le 12 septembre une mise en scène inédite, en enrôlant sa troupe de comédiens issue de l'atelier qu'il anime. La pièce a été régulièrement reprise depuis 1979 par de petits théâtres à Paris et en province. Les plus lus OpinionsLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles PialouxLa chronique de Pierre AssoulinePierre AssoulineEditoAnne Rosencher

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